Entre croyances et ignorance.

Un grand nombre de rapaces a bien failli définitivement disparaître de notre bonne vieille terre. Les rapaces sont des prédateurs, ils se situent à la fin de la chaîne alimentaire, leur seul ennemi c'est l'Homme. Pourquoi l'Homme s'est-il acharné sur cette famille animale ?

Ne connaissant pas les mœurs de ces oiseaux, l'Homme les a chassés, empoisonnés, piégés. Ils les accusaient de nombreux maux : voleur de bétail ou d'enfants !
Les collectionneurs allaient même jusqu'à piller leurs nids.

Et puis l'emploi de pesticides dans l'agriculture a été néfaste aux rapaces : cela fragilisait la coquille de l'œuf, et l'éclosion ne pouvait plus avoir lieu.
Et enfin, avec l'expansion de la population Humaine, leurs sites de nidification, leurs proies, et leurs habitats se sont faits de plus en plus rares.

Mais L'Homme a su réagir à temps et depuis le XVIIéme, seul le Caracara de la Guadeloupe a totalement disparu, mais sur 292 espèces de Falconiformes, 43 sont encore menacées d'extinction. Cette prise de conscience peut nous permettre d'espérer : il existe de part le monde de nombreux programmes de réintroduction (Condor de Californie aux USA, Gypaète barbu en Europe). Aujourd'hui quelques réussites sont à noter : les Pygargues à queue blanche, et les Faucons pèlerins volent désormais en nombre respectivement en Ecosse et aux Etats-Unis.
L'électrocution est aujourd'hui le plus grand facteur de mortalité chez les oiseaux en général.

L'Homme a cherché à mieux connaître les rapaces.
Aussi il s'est rendu compte que ces oiseaux sont très sensibles aux variations de l'environnement. Ils ont besoin d'un écosystème bien particulier.
De plus, ces oiseaux nécrophages pour la plupart nettoient la nature et empêchent ainsi l'expansion de maladies.
Les rapaces en moyenne ont certes une espérance de vie élevée (plus de 40 ans pour les vautours par exemple), mais chaque année, dans le meilleur des cas, un seul poussin quitte le nid. Aussi la population ne peut résister longtemps à la persécution Humaine.

Image ancienne d'un gypaète et d'un chasseur.

Une image ancienne de gypaète.
Gypaète sur une chèvre, tableau de H. Cugnotet (1860)

Les familles

Longtemps, les rapaces diurnes étaient regroupés dans un seul ordre : les FALCONIFORMES.
Depuis, cette classification a été plusieurs fois contestée et modifiée. Aujourd'hui, il y a deux ordres: les accipitiformes (aigles, vautours, milan, busards, éperviers, buses, autours) et les falconiformes (faucons et caracaras).

Et ils sont classés dans 4 familles :

Les Cathartidés
Appelés aussi Vautour du Nouveau Monde, sept espèces composent ce groupe dont les condors de Californie et des Andes, le Catharte Aura, le Vautour Urubu, le petit et grand Catharte à tête jaune et le Vautour pape. Ils séjournent uniquement en Amérique du Sud ou du Nord.
Ces oiseaux présentent des similitudes physiques et comportementales avec les cigognes, peut-ête appartiennent-ils au même groupe ? On l'ignore encore.

Les Accipitridés
224 espèces dans ce groupe, dans tous les continents !
Les Aigles, Buses, Milans, Vautours de l'Ancien Monde (15 espèces en tout : Fauve, Moine, Percnoptère, Oricou, à tête blanche, Palmiste, de Pondichéry, des Indes, de l'Himalaya, de Ruppel, du Cap, du Bengale, à dos blanc, le Néophron moine et le Gypaète barbu).
Le Balbuzard est relié à ce groupe, mais il s'en distingue par certains points, il est l'unique membre de la famille des Pandionidés. Il est spécialisé dans la capture en piqué du poisson.

Les Sagittariidés
Le Serpentaire ou Secrétaire est le seul représentant de cette famille. Avec ses longues pattes avec lesquelles il assomme les serpents, il ressemble à une cigogne.

Les Falconidés
60 espèces dont les Faucons et les Caracaras composent ce groupe.

Un peu d'anatomie.

L'ouie et surtout la vue sont les deux sens dominants chez les rapaces.
Le rôle de l'odorat n'est pas reconnu sauf pour le Vautour Catharte aura qui est capable de démasquer une charogne enfouie sous la végétation.

Les rapaces sont de tailles très variées. Le plus grand, le Condor mesure jusqu'à 3,2 m d'envergure et pèse 12 kg, et le plus petit, le Fauconnet Pygmée africain pèse moins de 100g.
Il y a chez la plupart d'entre eux un dimorphisme sexuel : le mâle est 1/3 plus petit que la femelle, il est alors appelé le "tiercelet". C'est le cas pour le Pygargue et l'Aigle, mais pas pour le vautour.

La chasse.

Chaque couple défend son territoire autour de l'aire de nidification. Le couple chasse seul, excepté chez la Buse de Harris ou quelques petits Faucons. Chez les Vautours fauves, quand une charogne est repérée par l'un d’eux, il décrit des orbes dans le ciel, et par ce comportement il avertit toute la colonie.

Autrefois.

Symbole de la puissance, l'Aigle a fasciné de nombreuses civilisations, les Grecs notamment.
Le Vautour apparaît aussi dans la civilisation gallo-romaine, et de nombreux dieux Egyptiens (Horus par exemple) étaient représentés par un Faucon.

La Fauconnerie.

Originaire d'Orient, la Fauconnerie permettait de chasser de façon plus efficace qu'avec des armes primitives.
De 500 à 1600, cette pratique s'est répandue en Europe et en Afrique.
Au Moyen âge, l'Aigle était pour l'empereur, le Faucon gerfaut pour le roi, le Faucon pèlerin pour le duc, le Faucon émerillon pour la dame, l'Epervier pour le prêtre...
Et puis le fusil a détrôné la Fauconnerie en Europe au XVIIIéme siècle. En Mongolie elle est toujours présente.

Une autre peinture ancienne.